Article DNA du 29 avril 2017 | 50 ans au service des collectionneurs

Selon les conditions météo, les rassemblements mensuels de l’association Rétrorencard à Strasbourg peuvent réunir jusqu’à plus de 200 véhicules de collection. Doc. remis- R. barth – DNA du 29 avril 2017

Fondée en 1967 à Lyon , la fédération française des véhicules d’époque (FFVE) rassemble aujourd’hui 1 200 clubs, 200 professionnels et 40 musées qui forment une « grande famille » de plus de 230 000 collectionneurs, propriétaires d’environ 800 000 véhicules rétro. En Alsace-Lorraine-Franche Comté, plus d’une centaine de clubs de collectionneurs y sont affiliés de même que l’association de gestion et les Amis du musée de l’automobile de Mulhouse.

Basée à Boulogne-Billancourt et reconnue d’utilité publique depuis 2009, la FFVE défend la liberté de circulation des véhicules anciens pour lesquels elle a obtenu en 1984 la création de la carte grise de collection (CGC) pour ceux ayant plus de 30 ans d’âge. Parmi les autres combats menés avec succès tout au long des cinq décennies figurent notamment l’exemption des véhicules en CGC des procédures véhicules gravement endommagés et véhicules économiquement irréparables, l’abaissement des droits de douane à 5,5 % en cas d’importation depuis un pays hors UE, l’exemption des véhicules de collection de l’ISF ou la mise en place d’un contrôle technique adapté avec des normes assouplies et des tolérances.

Les règles de ce dernier ont encore évolué cet hiver : « Depuis le 27 février, suite à un décret ministériel, les véhicules légers dont la date de première mise en circulation est antérieure à 1960 et tous les poids lourds en CGC sont désormais exemptés du contrôle technique », se réjouit Fabrice Reithofer, délégué régional Alsace-Lorraine-Franche Comté de la FFVE.

Plusieurs dossiers restent toutefois en suspens. « On continue à exiger une réglementation adaptée pour les autocars de collection », note-t-il. S’y ajoute également une revendication concernant la taxe à l’essieu qui s’applique aux véhicules de collection de plus de 12 tonnes.
La pollution atmosphérique au cœur des débats
Les projets actuels de certaines municipalités visant à restreindre la circulation automobile pour lutter contre la pollution atmosphérique ne manquent pas non plus d’inquiéter les collectionneurs. À Paris, où la circulation des véhicules d’avant 1997 est interdite en journée la semaine depuis l’été 2016, la FFVE a fait entendre sa voix et obtenu que les véhicules en CGC puissent continuer à circuler. Son président Alain Guillaume s’efforce désormais d’en faire bénéficier également les « Youngtimers » mis en circulation entre 1987 et 1997.

La défense et la sauvegarde du « patrimoine roulant » passent aussi par la transmission des compétences des artisans de l’automobile. À ce titre, la FFVE s’est lancée dans un inventaire des métiers concernés et a constitué un groupe de travail en vue de faire inscrire le savoir-faire des carrossiers français au patrimoine immatériel de l’UNESCO.

Selon les conditions météo, les rassemblements mensuels de l’association Rétrorencard à Strasbourg peuvent réunir jusqu’à plus de 200 véhicules de collection. Doc. remis- R. barth – DNA du 29 avril 2017

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